Artistes de l’AIAP et Artistes Invités (Arménie)
Du 10 Février au 24 Février 2023
Salle d’Exposition du Quai Antoine 1er, Monaco
Conférence – Samedi 11 Février à 15h00
J.P LUMINET, ‘Les Lumières de l’Univers’
Discussion – Samedi 11 Février à 17h00
L’Arménie et ses artistes d’aujourd’hui
La conférence et la discussion auront lieu au siège du comité (10 quai Antoine 1er)
La Croix-Rouge Monégasque exposera en parallèle du salon le photo-reportage du photographe membre de l’AIAP Nick Danziger, autour de l’Arménie, commandité par l’organisme.
LISTE DES ARTISTES AIAP SELECTIONNES PAR LE JURY (Mr Bernard Massini – Président du jury de l’AIAP, Mme Marianne Esteve-Chauvin, Mme Elena Kotofou, Mme Stella Rouskova, Mme Irmgaerd Staebler, Mme Francisca Wuerz)
Valeria ABBO – Mireille AMAR – Pierre-François BELLETINI – Valerie BERNARD – Carole BRUTTON- Ivana BORIS – François BURLE – Marie CAGNASSO – Bianca CALOI DI GRASSI – Martine CHIODINI-NISIO – Elke DAEMMRICH – Michel CLARET – Augustin COLOMBANI – Nick DANZIGER – Josephine DIONISETTI – Serge DOS SANTOS – Florian FERRUA – Giacinto FORMETINI – Marie-Laure GARCIA – Christian GIORDAN – Tuula HIRVONEN – Laurent LASSOURCE – Jean-Pierre LUMINET- Philippe MARDINI – Thomas MODSCHIEDLER – Fortune NOEL – Ania PABIS GUILLAUME – Michel RECOULES – Rita SAITTA – Bolonie SHUHAIBAR – Luke STEVENS – Marcela SVATON – Marie-Aimée TIROLE – Ugo TORNATORE – Ana TZAREV
ARTISTES INVITEES (ARMENIE)
Siranush AGHAJANYAN – Melissa DADOURIAN – Roza GAZARIAN – Irina GRIGORYAN – Gohar MARTIROSYAN (collaboration piece with Vardan HARUTYUNYAN and Kay KHACHATRYAN) – Rebecca TOPAKIAN (collaboration piece with Araks SAHAKYAN)
COORDINATERS: Stefania ANGELINI et Laurent PAPILLON
Conférence: Jean-Pierre Luminet est un astrophysicien, conférencier, spécialiste de réputation in- ternationale des « trous noirs » et de la cosmologie. Il est Directeur de recherche émérite au CNRS, et membre du Laboratoire d’astrophysique de Marseille. Membre de plusieurs académies et so- ciétés savantes il est lauréat de nombreux prix notamment pour ses conférences et ouvrages de vulgarisation scientifique. Il est aussi reconnu publiquement dans plusieurs activités artistiques, littéraires et musicales, et aussi, depuis peu, membre du Comité National Monégasque de l’AIAP.
Discussion: Présence des artistes et intervention de Guillaume Tourmanian.
Le salon 2023 se voudrait un temps lumineux pour le public, une manifestation du rayonnement d’un groupe d’artistes réunis le temps d’une exposition.
Nous souhaiterions insister sur la satisfaction de bénéficier de la lumière, de l’avis, de l’éclairage d’un regard ami, un aparté dans une période où des voiles obscurs passent trop souvent devant nos yeux.
Les oeuvres de nos artistes seront les points d’une lumière tantôt discrète, intense, spectaculaire ou
éblouissante que nous aimerions offrir aux regards des visiteurs.
L’art naît de la lumière. Il apparait dans les cavernes, à la lueur du feu. Des ombres se dessinent et les formes apparaissent. Dès l’antiquité, l’artiste comprend que ces critères seront essentiels pour capturer et rendre la force de ce qu’il perçoit. Ce jeu d’ombres et de lumières qui parcourra tous les siècles jusqu’aux temps modernes.
Teintée d’une symbolique forte, associée au pouvoir de divinité, de transcendance, la lumière sera utilisée tour à tour pour glorifier mais également célébrer une certaine spiritualité. L’architecture, qu’elle soit Romane, Gothique, Orthodoxe ou Byzantine, est pensée pour et par la lumière. En peinture, elle apparait de façon significative avec l’oeuvre des artistes du XIVème siècle, tels Giotto ou Fra Angelico, qui la symbolise avec l’utilisation de l’or. Il disparait à partir de la Renaissance au profit de la peinture à l’huile et le développement de techniques particulières comme chez De Vinci ou Van Eyck.
Mise en exergues avec les techniques du clair-obscur, dont le Caravage sera l’artiste le plus ma- nifeste, elle sera teintée de mysticisme, avec les Romantiques et trouvera enfin sa forme la plus éclatante au sein des oeuvres de Turner et ses successeurs, les impressionnistes.
De toute évidence, l’emploi de la lumière dans l’histoire de l’art se développe en parallèle des avancées technologiques. Il en est ainsi avec la principale découverte du XIXème siècle. La ques- tion de l’empreinte et notamment de la création, par la lumière, naît ainsi avec l’invention de l’élec- tricité, puis la photographie, ce support photosensible qui matérialise le phénomène lumineux, rendant visible ce qui n’est pas. La lumière devient alors matériau, donnant libre cours à tous les procédés de la première moitié du XXeme siècle: les solarisations de Man Ray ou bien encore les écritures automatiques de Picasso ou Fontana. Elle deviendra objet, notamment avec les néons de Dan Flavin. Les artistes de la deuxième moitié du XXème siècle, s’émancipant tou- jours plus de l’idée de mimesis, se portent alors sur la question phénoménologique pour questionner voir altérer nos modes de perceptions, jouant sur les limites des formes sensibles et de ses transformations possibles. L’éclairage permet également de raconter des histoires, créer des environnements qui surprennent ou émerveillent, comme le ‘Théâtre d’ombres’ de Christian Boltanski ou bien encore les installations de Tim Noble et Sue Webster.
On comprend que le jeu de lumière des temps modernes ne se situe plus uniquement sur des temps d’éclats ou de tensions, mais s’emploie plutôt à éclairer une multiplicité de lectures.
Ainsi, qu’elle soit technique ou métaphorique, l’utilisation de la lumière se retrouve tout au long de notre histoire. Elle l’accompagne, la révèle, la transcende.
Ivana Boris, Untitled, Mer Méditerranée. Cap Corse, 2021
Tirage pigmentaire sur papier Hahnemühle Photo Rag 308g, 135 cm x 90 cm
Gohar Martyrosyan, Artiste Invitée
Mush 1, 2019, Installation video, 12’33”, Armenia Art Foundation, Gyumri (Arménie).